A CONTRARIO, HISSEZ-HAUT

 

 

 

 

 

 

Le billet précédent s'en prenait

à la course en mer, surtout dans

ses formes extrêmes et solitaires.

 

 

 

 

 

 

 

Il ne s'agit pas du tout d'un plaidoyer contre la voile. La majorité des gens sont des imbéciles. Le reste aussi, mais ils sont moins nombreux. Comme je souhaite faire l'unanimité, je vais m'expliquer.

 

Oui, je suis sensible à la beauté des choses de la mer. Mais un aficionado vous dira la même chose sur la tauromachie! Et un amoureux de la boxe en fera de même.

 

Je pense en outre que la pratique de la mer - je ne suis pas plaisancier moi-même alors que je supporte assez bien le froid, que je ne suis jamais sujet au mal de mer (!) et que je nage raisonnablement bien - transporte des ... valeurs, le mot est lâché, tout à fait recommandables: solidarité, courage, méticulosité, connaissance, habileté, technicité, prudence et audace en même temps ... Donc, oui à la plaisance pour elle-même. En même temps, il n'échappe à personne que la plupart des embarcations privées restent au port beaucoup plus de jours qu'elles ne naviguent. Mais beaucoup de chevaux de promenade quittent peu le paddock également. 

 

J'ai failli être enrôlé pour un terme comme mousse dans la Hollandse Zeevaartschool, durant les vacances d'été lorsque j'avais 13-14 ans. Mais ma mère a pensé que ce serait peut-être trop exigeant (physiquement et moralement). Je ne sais plus si j'étais enchanté ou craintif devant ce projet. Je pense que pas mal d'éducateurs en mer doivent présenter le même profil qu'un certain nombre de curés, livrés à eux-même. Mais on n'avait pas encore soulevé ce lièvre à l'époque. Vous savez que ce charmant lagopède fait comme les jésuites: il bouquine beaucoup. Et on ne parle pas ici de caecotrophie ni de coprophagie. Et cela n'a pas eu lieu.

 

Mon frère Thierry par contre était un marin confirmé. Il n'a pas fait l'école des Glénans, son rêve, but just short of.

Il a possédé un Moth Europe (vert) mais a aussi accumulé sur le tas une expérience des cabiniers lui permettant même de rapatrier en Belgique les "bacs" de plusieurs amis de mes parents après qu'ils eussent passé l'été dans le Solent. Or, on dit que cette mer est dangereuse, du fait de son trafic très dense. Wight is Wight, Donovan ...

 

Mon dernier contact en date, le dimanche 21 octobre, consista à visiter le Belem avec mes amis.

Je n'ai pas sollicité d'annonceurs publicitaires, nous n'avons pas rameuté la presse locale mais nous avons profité d'un beau soleil dans la mâture pour réaliser des clichés harmonieux.

 

"O Fado nasceu um dia,

quando o vento mal bulia

e o céu o mar prolongava,

na amurada dum veleiro,

no peito dum marinheiro

que, estando triste, cantava,

que, estando triste, cantava.

Ai, que lindeza tamanha,

meu chão, meu monte, meu vale,

de folhas, flores, frutas de oiro,

vê se vês terras de Espanha,

areias de Portugal,

olhar ceguinho de choro.

Na boca dum marinheiro

do frágil barco veleiro,

morrendo a canção magoada,

diz o pungir dos desejos

do lábio a queimar de beijos

que beija o ar, e mais nada,

que beija o ar, e mais nada ..."

 

 

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