Curieuse création de Léonard Humbrecht.
Intuition juste, expérience, vision.
Quelques petites parcelles appartenant à la famille Zind, et quelques achats, voilà un hectare de vignes au pied du Hengst, avec sédimentation, dans la cuvette ceinte de murettes sur trois faces, de marnes entremêlant l'argile et le calcaire. Et voici le "Clos Häuserer" constitué en 1981. Assez riche, ne comprenant que du riesling, il a fallu que la vigne prenne un peu d'âge, et les travaux attentifs de l'équipe, pour que la vigueur se calme. Le climat a fait le reste.
Des vestiges d'habitations gallo-romaines sur la pente et un nom évocateur pour le petit chemin qui borde le clos: Häuserenweg, le chemin de la villa. Il n'en fallait pas plus pour ce house-wine, ce vino de la casa.
On m'a jadis offert ce 37,5 cl, dans le millésime de la Loute, lors d'un passage à la cave.
Le bouchon était encore correct ce soir, malgré un niveau ayant perdu plus d'un cm. Robe limpide, début d'évolution vers l'ambré, aucun nez de poussière ni de sulfitage excessif.
Les arômes sont francs, presque surmûris (en 1991?) et font plus penser à un demi-doux (exotiques).
Et pourtant non: bouche très vive (pointe de volatile possible mais sans gêne), nez d'agrumes et de cire d'abeille à nouveau (un rien de botrytis?) et bouche ample et grasse, sans amertume en finale. Il y a du sucre résiduel, un peu.
Ce vin m'a fait l'apéro, avec des "notjes", et puis il a accompagné une côte de veau simplement sur le grill, rosée, sans sauce mais accompagnée d'un butternut en compote grossière. Exquis!
Merci, Léonard et Ginette.
"Lange nicht mehr gesehen" mais les bons souvenirs demeurent.
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