Il ne suffit pas de "descendre à Lacave",
ensuite, il faut tout remonter!
Qu'est-ce que je raconte là?
Nous avons quitté LF vers 15 h 30'. Il était environ sept heures lorsque nous arrivâmes à destination, forts du "prompt renfort" d'une mousse exotique de l'excellente maison Diant, la très bonne pâtisserie-chocolaterie de Mirepoix. Nous avons quitté l'A61 à Bram, filant ensuite par Fanjeaux, Mirepoix, Pamiers et la Bastide-de-Sérou, jusqu'au Couserans.
Lacave est une bourgade de cent habitants environ, qui en comptait encore 300 au début du 20ème siècle. Le public la connaît pour son réseau karstique, l'usine de ciment qui allait avec, à présent fermée, et sa petite église Saint-Michel.
Nous, on la connaît grâce à sa très jolie maison d'hôtes centrée autour du thème de l'Empire et à l'accueil toujours chaleureusement répété de Gisèle et Michel.
Bricoleur habile, Michel sert de trait d'union - et sans doute d'initiateur originel - à un petit groupe d'amateurs qui se familiarisent au travail de restauration de fauteuils sous la direction de Guy, un artisan qui s'est mué en formateur avec beaucoup de talent et de gentillesse. Il a délaissé son Nord où des parents d'origine polonaise étaient jadis mineurs de fond pour les contreforts pyrénéens où il "donne cours" à divers groupes semblables à celui de Lacave. Christine l'y a rejoint avec enthousiasme.
Au départ, elle recouvre un petit "fauteuil de bureau" datant de la deuxième moitié du 19ème siècle, qui accueillait autrefois le postérieur de mon arrière-grand-père maternel: Théo Demeulenaere. Il ne manque qu'une belle peau bien tannée pour terminer l'ouvrage. On nous la fournira la prochaine fois.
Entretemps, elle prête ses mimines délicates et leurs doigts d'or à la finition des coutures du tissu de recouvrement d'une liseuse qu'on lui a confiée. Elle s'est familiarisée avec le pied de biche de tapissier, le tendeur de sangle, le ramponneau et les carrelets. Cela lui a conféré plein de tonus et de ressort, forcément.
Qui s'y frotte s'y pique!
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