LA SOURCE DU JAUR

 

 

 

 

 

 

Un 15 décembre, au siècle dernier,

Christine voyait le jour dans une maison

à flanc de colline au-dessus de Saint-Pons.

 

 

 

 

 

 

 

Dans certaines pièces, le rocher fait saillie dans le mur extérieur.

La bâtisse n'appartient plus à la famille Civale mais nous y montons de temps à autre jeter un oeil sur le cerisier du jardin. Nous avons emmené mon frère visiter les deux villages jumelés qui ont formé Saint-Pons-de-Thomières. De manière anecdotique, le père de Christine travaillait avec son propre père à la carrière de dolomies de Saint-Pons, qui avait été créée au dix-neuvième siècle par leur ancêtre venu de la côte amalfitaine, jusqu'à la revente de l'entreprise. La mère de Christine, originaire de la plaine autour de Béziers, avait été confiée au pensionnat chez les strictes et pieuses soeurs de l'internat.

C'est ainsi que ma compagne fut conçue un peu plus tard: on n'avait pas sauté que le mur, apparemment!

 

En contrebas, de l'autre côté des ponts qui relient les deux moitiés de la bourgade médiévale, le Jaur prend sa source. Vous apercevez sa résurgence au fond d'une caverne installée au pied d'une falaise où aboutit le réseau karstique du bassin. L'eau y est froide et limpide et sert de vivier à truites naturel et protégé. A trente mètres de là, une inscription gallo-romaine atteste de l'ancienneté du lieu tandis que l'Eglise Saint-Martin-du-Jaur fut érigée sur un temple païen. Elle présente à présent comme particularité, désaffectée à la révolution je suppose, d'héberger quelques habitations humaines (civiles) en lieu et place de certaines des chapelles, entre les piliers et les arc-boutants. 

 

Quelque 30 km plus bas, après un cours allant d'ouest en est entre les monts de l'Espinouse et le Minervois, le Jaur se jette dans l'Orb (en rive droite) un rien en aval d'Olargues, non loin de l'endroit où Iris a élaboré les magnifiques cuvées des Echelles de Lisson. J'en profite pour saluer notre amie.

 

Si vous filez encore trente kilomètres vers l'est, par Bédarieux et en direction de Pézenas, vous tombez chez Herman Goossens, le professeur de microbiologie de l'Université d'Anvers et chef du labo de l'UZA à Edegem.

Je le salue à son tour amicalement, même si sa spécialité agricole à lui serait plutôt le poireau. Il en cultive de magnifiques.

 

A l'étiage, la rivière ne montre parfois qu'un débit inférieur à 0,1 m3/s. Mais les crues ne sont pas rares et on a observé jusqu'à 304 m3/s en octobre 1994, par exemple. 

 

Allez, dat weten we nu ook al, dan! 

 

 

 

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Comments: 2
  • #1

    Michel de Lacave (Saturday, 29 December 2018 23:32)

    Le Jaur: très belle rivière à truites où j'ai pêché à la mouche sèche ou en noyée...
    Au mois de mai, il y avait des quantités de cerisiers couverts de fruits délicieux.

  • #2

    Charlier Luc (Sunday, 30 December 2018 09:12)

    Merci, Michel. J'ai moi-même apprécié les fruits du Jaur!
    A bientôt.